Le partage intermunicipal des ressources : une solution simple qui dérange
- Pascal Bédard
- 26 févr.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr.
Au cours de la dernière année, j’ai eu l’occasion d’échanger avec de nombreux administrateurs et gestionnaires de villes, de MRC, de municipalités, ainsi qu’avec des maires et des directeurs généraux. J’ai aussi discuté avec plusieurs organismes d’accompagnement, de soutien et de développement qui gravitent autour du monde municipal. Rapidement, j’ai constaté une chose surprenante : mon message résonnait fortement auprès de certains, alors qu’il semblait difficile à saisir pour d’autres.
J’ai créé le Programme Intermunicipal de Partage d’Inventaire (PIPI) et Partalink avec une idée claire en tête : faciliter la collaboration entre municipalités en optimisant le partage des ressources matérielles. Que ce soit pour des outils spécialisés, de l’équipement municipal ou du matériel événementiel, les municipalités font face à des besoins ponctuels qui nécessitent une gestion efficace et économique.
Sur le terrain, les retours sont incroyablement positifs. Les directeurs généraux, les gestionnaires des travaux publics, ainsi que ceux des loisirs et de la culture comprennent immédiatement la valeur du projet. Ce sont eux qui, au quotidien, jonglent avec des budgets serrés et cherchent des solutions pour éviter des achats inutiles ou des locations coûteuses.
Mais du côté de certains décideurs et conseillers plus éloignés du terrain, c’est une autre histoire. Je me heurte souvent à une vision bien ancrée : si ce n’est pas compliqué et si ce n’est pas cher, alors ce n’est pas sérieux. On me dit que mon modèle n’est pas assez élaboré, qu’il faudrait revoir la structure de prix à la hausse, que je devrais me concentrer uniquement sur la vente de l’application Partalink, ou encore ajouter tout un tas de fonctionnalités.
Le vrai besoin : une gestion municipale efficace et économique
Mais ces conseils viennent de personnes qui ne vivent pas la réalité des municipalités. Elles ignorent les défis concrets auxquels elles font face au quotidien :
Un manque de budget pour l’achat de certains équipements qui ne servent qu’occasionnellement.
Des espaces d’entreposage limités qui rendent difficile l’accumulation de matériel.
Des dépenses évitables en location de matériel à des prix exorbitants, alors qu’une ville voisine possède déjà l’équipement.
Le manque de ressources humaines qui complique la gestion des priorités.
Mon approche est pragmatique et adaptée aux municipalités : offrir un outil simple, efficace et accessible pour faciliter le partage intermunicipal des ressources matérielles. L’objectif n’est pas de complexifier la gestion municipale, mais au contraire de l’optimiser en mettant en relation les municipalités qui disposent de ressources avec celles qui en ont besoin.
Si j’écoutais ces conseils, je deviendrais simplement un autre projet qui coûte trop cher et qui demande trop de temps et d’argent pour être mis en place et géré. Je serais celui parmi tant d’autres. Mais ce n’est pas ma vision. Je ne viens pas du milieu administratif ou académique. Je suis une personne de terrain, et c’est précisément ce qui me permet de comprendre les vrais besoins et de développer des solutions simples et innovantes.
Rester fidèle à sa vision : la clé du succès
Quand je me suis lancé en affaires, on m’a dit une chose essentielle : ne cherche pas à plaire à tout le monde. Reste fidèle à ton instinct, travaille fort, sois constant dans ton message et patient dans ton développement. Si ton projet est bon, il fonctionnera. Sinon, tu échoueras en essayant de t’éparpiller.
Alors, je reste sur ma ligne de conduite. Je vends une solution accessible, simple, efficace. Pas compliquée. Pas hors de prix. Juste ce qu’il faut pour que les municipalités puissent collaborer intelligemment et optimiser leurs ressources.
Et si certains ne me prennent pas au sérieux à cause de ça ? Tant pis. Ceux qui sont sur le terrain, eux, savent. Et c’est à eux que je m’adresse.




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